Vos textes

Je vais vous raconter l'histoire du 73ème ange, celui que les humains méconnaissent et que les fées nomment Archaël ...

Hors, donc, il est écrit (dans de saintes écritures oubliées de tous) qu'en plus des 72 anges connus, Dieu en créa un 73 ème. Le jour où Archaël obtint ses ailes, une multitude de fées et korrigans de tous poils vinrent célébrer cette intrônisation car contrairement aux autres anges, Archaël leur était destiné !

Le treizième jour du treizième mois de la Création, à treize heure treize exactement, Dieu ayant un trou dans son planning déjà surchargé vit qu'il avait omis de protéger le petit peuple des ailes d'un ange. Il se reprit promptement et tonna de sa voix d'airain :

"Que les êtres de magie ne se sentent pas délaissés,
Viendra un ange à la barbe d'écume de mer,
Il aura pour vocation de les protéger,
Mais pour les vilains ses sanctions seront amères"

Et il fut fait comme Dieu l'ordonna ! De par-delà les océans, une ange vint. C'était, dit-on, le plus disgracieux des anges, le plus petit, le plus trapu mais aussi le plus poilu ... En effet qui avait jamais entendu parler d'un ange barbu ? Les lutins, trolls et autres gobelins acclamèrent le nouveau venu, enfin Dieu avait pensé à eux. Archaël sourit à ses protégés. Contrairement aux autres anges, Archaël ne reçut pas de glaive, arc ou autre pal pour défendre le petit peuple. Il reçut une cornemuse pour remplir son office.

(Si vous commencez à rire, j'arrête de raconter !).

Il reçut donc, disais-je, une cornemuse pour toute arme, ce qui mit les farfadets et gnomes dans un incroyable état de liesse tant ils aimaient les harmonies de cet instrument (personne ne s'étonnera plus maintenant de savoir que l'Ecosse, l'Irlande et la Bretagne sont les pays de prédilection du petit peuple). Certains anges qui n'avaient alors pas encore de fonction regardèrent le créateur et, le pensant sénile, se détournèrent de lui, Dieu créa l'enfer pour leur laisser la liberté de vivre selon leur choix, mais ceci est une autre histoire ... Archaël donc, fêta ce jour avec les feux follets, elfes et tous les autres êtres de magie en faisant de plus grand fest-noz que l'univers eu jamais connu ! La musique de la cornemuse fit danser bien des fées cette nuit là et l'hydromel offert par les abeilles pour cette occasion coula à flots! Cette Nuit de festivités passée, Archaël prit enfin officiellement ses fonctions et tout le petit peuple rentra chez lui en promettant de ne jamais oublier qu'un ange veillait sur lui. Un fait troublant vient ici interrompre mon récit, il n'est nulle part fait officiellement mention du choeur auquel appartient Archaël, même si beaucoup prétendent qu'il s'agit d'un archange bien furtif, certains sages affirment qu'il s'agit d'un séraphin trop humble pour porter quelque étiquette que ce soit !
Le quatorzième jour du treizième mois de la création, donc, la vie sur terre reprit son cours normal, mais la nouvelle de ce nouvel ange armé seulement d'une cornemuse vint aux oreilles des vilains, les colombes (Si si, à cette époque, les colombes étaient de vilaines créatures!). Une colombe, qui pensait que Dieu ne surveillant plus le petit peuple, puisqu'il avait nommé un ange pour leur protection, se dit que l'aubaine était trop belle pour ne pas aller voler l'or des leprechauns. Cette audacieuse colombe fondit sur l'un d'entre eux, ses serres acérés prêts à déchiqueter la pauvre créature, quand apparu dans un bruit de vent du large, Archaël armé de sa cornemuse ! En voyant le spectacle terrifiant de cette bête assoiffée de sang fondant sur son innocente victime, Archaël entonna un "pilé menu" endiablé (digue digue dondon, ce sont les filles des forges ! Des forges de Paimpon digue digue dondaine ... en vente chez tout disquaire digne de ce nom au rayon "Tri Yann An Naoned") qui pétrifia sur le champ le fauve aérien ! Mais ce que ne savaient pas les vilains, c'est que le pouvoir de la cornemuse était gigantesque, tout être mal pensant entendant les notes de cet instrument était irrémédiablement perdu pour les forces obscures, il devenait un être d'une pureté sans pareil ainsi que sa descendance. La colombe en devint blanche comme neige et se mit à roucouler (suprême humiliation quand on pense à la poésie de son croassement originel). Archaël, ivre de colère attrapa la colombe blanche, et l'emmena voir les autres colombes. Il leur dit à peu près ceci : "Voyez sombres colombes, ce qu'il adviendra de vous si jamais vous osez encore vous en prendre à mon peuple ! Vous serez transformés en symboles de paix au corps si beau !" Il leur tendit la blanche colombe pour preuve et continua sur ton tonitruant : "Pour que toute la Création se souvienne de cet avertissement vous vous nommerez dès l'instant corps-beau, sauf toi si blanche que tu es déjà bien punie tu gardes ton nom ainsi que ton engeance !"
A partir de se jour, jamais plus une colombe ni un corps-beau n'osa s'approcher d'un être de magie avec des pensées belliqueuses dans le coeur. Les siècles passèrent, et le nom corps-beau devint corbeau ...
Je pourrais encore vous raconter bien des exploits d'Archaël, comme par exemple comment il transforma il y a environ deux mille ans un jeune garçon très agressif en bébé si pur que Dieu lui-même l'adopta et qu'on le nomme aujourd'hui encore "Fils de Dieu", mais il me semble que l'avertissement est bien passé et que personne n'osera s'attaquer au petit peuple ...
Ainsi donc, vous connaissez désormais l'histoire d'Archaël (votre serviteur) et savez comment il punit le vilain en lui assénant quelques notes de musique et quelque vers bien placés ...

Un jour qu'Archael s'ennuyait, il lui prit l'envie de voyager sur les terres de ses protégés. Il traversa d'abord les territoires des fées. Leur demanda si, comme il l'espérait, elles étaient heureuses. Les fées confirmèrent leur bonheur d'être placées sous la protection de l'archange à la cornemuse. Toutefois, elles informèrent Archael que de sombres créatures sévissaient aux confins Ouest du pays, là où la terre s'enfonce au coeur de l'océan. Archael, alarmé par ses amies les fées, déploya donc ses ailes aussi rousses que sa barbe. Il survola toutes les terres d'Armorique à la recherche d'une quelconque activité suspecte. Qui donc pouvait à ce point troubler les fées et korrigans ?
Arrivé à la frontière Ouest du royaume, Archael se teint face à l'océan dont il était issu et se mit à jouer de sa cornemuse. Attirées par la douce mélopée, des sirènes vinrent chanter avec lui. Archael leur demanda alors si elles connaissaient la cause du grand trouble de l'Ouest. La reine des sirènes s'avança devant l'archange étrange et lui dit :
- « Bonjour à toi le furtif qui par sa magie protège les nôtres. Dirige ton vol en longeant la côte sud du royaume. Tu ne tarderas pas à rencontrer de bien bizarres créatures ! »
Archael remercia les ondines et reprit son vol en tournant son regard vers le Sud. Il survola ainsi bois et landes, sentant dans ses plumes le vent du large et humant les senteurs de l'océan, il eut été heureux en d'autres circonstances, mais l'heure était grave, ses protégés étaient peut-être menacés. Le soleil embrasait déjà les flots, lorsqu'Archael atteignit un grand champ de bataille. D'étranges créatures sortaient de l'onde en alignements guerriers. Des colosses, venus du fond des abîmes, s'apprêtaient à envahir les terres abritant le petit peuple. Archael se posa alors face au général de ces troupes belliqueuses.
- « Que venez-vous donc faire en ce pays ? » Demanda-t-il à ce géant.
La peau de la créature était grise comme le granit si fréquent en territoire celte, elle était grande comme une montagne, dominait l'archange de toute sa hauteur et ne semblait craindre ni la colère de l'océan, ni le feu du soleil.
- « Nous venons prendre possession de cette terre et écraser toute résistance à notre prolifération. Hors de ma vue, étrange oiseau parleur ! » Répondit la créature.
Archael comprit, en voyant cette armée sur le pied de guerre, pourquoi la rumeur d'inquiétude était venue jusqu'à lui. Il bénit en son coeur fées et ondine de l'avoir averti à temps. Il entonna à sa cornemuse une gigue guillerette. Le miracle qui en suivit est encore visible de nos jours. Les membres des monstres se soudèrent à leurs corps hideux, puis leur peau se pétrifia. Quand les deux mille créatures furent immobilisées, Archael cessa de jouer de son instrument et déclama :

- « Sortis de l'abysse,
Vous avez éveillé mon ire,
Que sur vous le temps glisse
Afin de ne jamais vieillir.

Vos coeurs sont de pierre,
Pour de vos invasions prévenir,
Des korrigans j'entends les prières,
Vous figer à jamais apaise mon ire ... »

Les lutins farceurs nommèrent les suppliciés, sûrement par dérision, « mon-ire ». Les humains ont depuis longtemps oublié tout ceci. La tradition orale ayant ses lacunes, ces étranges monolithes dont on ignore aujourd'hui l'origine sont devenus les menhirs.
Suite à cette victoire, l'archange de l'étrange s'envola et pourchassa les géants sortis des mers sur toutes les terres. C'est pourquoi, en plus des champs de bataille de Carnac, on trouve de ci, de là quelques statues isolées, ce sont les éclaireurs de cette grande armée qui furent à leur tour condamnés par la suite. On peut même parfois découvrir des formations en cercles, certainement que dans ces cas là, Archael était arrivé juste à temps quand les colosses avaient encerclé quelque licorne ou autre gnome rêveur. Toujours est-il que depuis lors, et à jamais, quand le vent du large se lève sur les pierres dressées, on entend ces géants gémir et implorer grâce ...

Un jour, Archaël faisait le tour des terres des fées. Comme d'habitude, à la fin de l'été, on voyait le soleil flamboyer par-delà la lande. L'archange à la cornemuse flânait doucement en regardant danser quelques sylves, quand il entendit une créature en larmes. Archaël prit son vol immédiatement en direction des pleurs. Il découvrit un farfadet effondré. En voyant arriver son protecteur, le léprechaun calma sa peine.
- « Que se passe-t-il ? Pourquoi ce désarrois ? » Questionna l'archange.
- « J'ai perdu mon or magique ! » Répondit le lutin. « Pourrez-vous m'aider à le retrouver, bel ange ? »
Archaël prit le farfadet en pitié, réfléchit un instant, puis demanda :
- « Cela t'arrive souvent ? »
- « Chaque automne, quand la nature perd ses verts, mon coeur se serre et je perds la tête, je suis tellement triste devant cette petite mort qui s'annonce que j'en oublie mes caches à trésor. »
Entendant les lamentations du petit être, Archaël s'attendrit sur son sort.
L'archange regarda la nature se parer de ses jaunes, oranges et rouges décors d'automne, il leva les yeux vers le ciel bleu profond de cette fin de matinée d'un été déclinant, puis il aperçu de sombres nuages violacés aux tons indigo annonçant une fine pluie prochaine.
Une idée germa alors dans son esprit. Archaël sourit tendrement au farfadet, épaula sa cornemuse et entonna une mélopée douce et suave comme le vent chargé des senteurs iodées de l'océan qui souffle lentement sur la plaine. Le soleil se mit à luire un peu plus fort et la pluie à tomber paisiblement. C'est alors que le miracle s'accomplit, un arc-en-ciel naquit dans le firmament. Archaël cessa alors de jouer de son instrument et s'adressa au léprechaun de la manière suivante :

« Toi qui a perdu ton or,
A l'époque où la nature se pare d'or,
Scrute le ciel et toujours espère,
Que naisse l'arc, que son coeur soit vert,
Il t'indique l'emplacement de ton chaudron
Pour que joyeusement tu retrouves tes fonds ... »

C'est depuis ce jour que l'on sait pouvoir trouver un fabuleux trésor au pied des arc-en-ciel. Depuis ce jour, jamais plus un farfadet n'a perdu son trésor, car à l'endroit exact où se pose le vert de l'arc se trouve la cachette des richesses des lutins.

Nous avons eu la visite cette nuit de Dwigo en salle. Après avoir parlé un peu avec lui, j'ai appris qu'il écrivait j'ai demandé à lire, voici les liens, bonne lecture à tous et toutes

Ma douce Ophélie
Le monde est moche nicolas
Et si la vérité faisait peur...

Et Dieu créa Archaël...

Après six jours de création
Dieu pensait avoir terminé
Mais à l'aube du septième jour
Il s'aperçut qu'il manquait quelque chose...

Alors il prit deux nuages blancs
Et en fit deux yeux verts
Il prit une tempête de sable
Et fit des cheveux bruns
Il prit une montagne
Et en fit un corps captivant...et esprit humble

Il lui mit une orchidée entre les mains
Et souffla comme la tempête ...

''Ton nom sera Archaël''
Et tu sera ARCHANGE ...
Protecteur des fleurs et des fées...

Soudain, une rafale de fleurs se fit à frémir sur la Terre
Sur ce monde qui voyait le jour
Voilà 34 ans que ce monde est né
''Dire que depuis 34 ans, nous sommes sur la même Terre...''

Et Dieu lui dit :
C'est pour toi qu'a poussé cette orchidée,
Sois son ange, son captivant et ennivrant ARCHANGE
Et je lui jetterai un sort, pour qu'elle soit fée...à jamais

Archaël protéga l'orchidée
Lui donna coeur et âme...

A l'aube il vit une fée...
"Enchantée Archange Archaël"

Tu m'as donné vie je te dois fidélité...
Serais celle qui emprisonnera ton coeur dans tes songes
Celle qui ennivra ton esprit
Celle qui envoutera ton sommeil quand tu dors près de moi
Oui, Archaël, tu l'as compris,
Je serai près de toi et a jamais dans ta vie

"da garan"

(`'•.¸*Aelig*¸.•'´)

Elle voulait ressembler à la candeur du jour, à la pureté de la nuit.
Son image lui apparaissait toujours comme celle de l'aube, prise entre deux feux. Elle était le jour, elle était la nuit, les deux en un temps ne sachant dissocier l'un de l'autre. Un jour, deux anges se sont posés sur chacun de ses épaules et dans ces oreilles ont soufflées des mots pour extraire ses maux
Des mots remplis de sagesse et de bonté. Puis elle a cessé de chercher de ressembler à la nuit, elle a cessé de courir après le jour. elle a ouvert les yeux sur le monde exterieur et a su entendre une autre voix qu'il lui disait "je t'aime tel que tu es". Dès lors, elle a vécu avec la nuit, avec le jour sans plus jamais craindre l'aube...